« (…) il faut continuer, je ne peux pas continuer, il faut continuer, je vais donc continuer, il faut dire des mots, tant qu’il y en a, il faut les dire, jusqu’à ce qu’ils me trouvent, jusqu’à ce qu’ils me disent, étrange peine, étrange faute, il faut continuer, c’est peut-être déjà fait, ils m’ont peut-être déjà dit, ils m’ont peut-être porté jusqu’au seuil de mon histoire, devant la porte qui s’ouvre sur mon histoire, ça m’étonnerait, si elle s’ouvre, ça va être moi, ça va être le silence, là où je suis, je ne sais pas, je ne le saurai jamais, dans le silence on ne sait pas, il faut continuer, je ne peux pas continuer, je vais continuer. » (Samuel Beckett, L’Innommable, Les éditions de Minuit, 1953)
« (…) je n’écris pas pour dire que je ne dirai rien, je n’écris pas pour dire que je n’ai rien à dire. J’écris : j’écris parce que nous avons vécu ensemble, parce que j’ai été un parmi eux, ombre au milieu de leurs ombres, corps près de leurs corps ; j’écris parce qu’ils ont laissé en moi leur marque indélébile et que la trace en est l’écriture : leur souvenir est mort à l’écriture ; l’écriture est le souvenir de leur mort et l’affirmation de ma vie. » (Georges Perec, W ou le souvenir d’enfance, L’imaginaire, Gallimard / Denoël, 1975, pp. 63-64)
« Reste qu’il faut bien trouver quelque motif d’écriture. Cela peut être dans le cours incroyablement chaotique, extraordinairement faramineux et donc définitivement romanesque du monde – vers quoi, un temps, je penchai –, mais on peut aussi chercher en soi, dans une certaine urgence sensorielle, dans sa mémoire affective, lorsqu’on finit par comprendre qu’on est porteur de bien plus que soi-même – et c’est plutôt la manière de faire de mes derniers livres. » (Marc Villemain, entretien avec Brice Torrecillas)
« Un auteur doit écrire dix heures par jour, deux pour écrire et huit pour corriger. » (Horace, tel que cité par Antonio Lobo Antunes dans un entretien.)
Depuis 2013 : ateliers d’écriture mensuels à Tel Aviv. Durée : 4 heures environ (en soirée). Groupes de cinq personnes maximum. Tarif : 200 shekels/pers. (environ 50 euros). Environnement chaleureux et confortable où chacun.e peut trouver un coin pour écrire en paix. Je fournis de quoi lire et réfléchir (des textes d’appui), manger et boire (collation végétarienne), vous apportez de quoi écrire (papier, stylo ou ordinateur, tablette…). Nous lisons, cherchons, écrivons ensemble.
J’évalue, je relis et corrige aussi des textes et manuscrits (ou en accompagne autant que possible l’écriture), mais sans démarcher les éditeurs (rémunération : 150 shekels/heure).
Si intéréssé.e.s, écrire à Sabine Huynh via Facebook ou Twitter.